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Le chèque alimentaire passe à la trappe

Le chèque alimentaire ne sera jamais mis en application, selon le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire.

Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, enterre le projet de chèque alimentaire visant à verser une somme d’argent aux plus démunis pour lutter contre l’inflation des prix des aliments.

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Maintes fois annoncé, controversé, transformé puis abandonné, le chèque alimentaire tombe désormais à jamais aux oubliettes. « Je ne pense pas que la voie des chèques soit une bonne voie. Parce que nous n’avons pas les moyens budgétaires d’en distribuer, ici ou là », a affirmé le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, lors d’une interview à France 3, ce dimanche 7 janvier 2024.

« Cette politique n’est pas la bonne pour redresser les comptes publics qui constituent une priorité pour 2024 », a-t-il poursuivi. À la place, le locataire de Bercy souhaite privilégier la voie des dispositifs territoriaux telles que les associations, les banques alimentaires et les Restos du Cœur. Le chèque alimentaire devait accorder une somme entre 30 et 60 euros aux familles avec des revenus modestes et aux jeunes entre 18 et 25 ans pour l’achat de produits alimentaires.

L’État retourne sa veste

D’abord apparue dans les propositions du débat citoyen préalable à la loi « Climat et résilience » de 2021, la démarche n’avait pas été reprise dans le projet de loi Climat. En 2022, le président Emmanuel Macron a remis l’idée au goût du jour dans son programme électoral pour sa réélection. Pour autant, l’idée n’a pas été présente dans le projet de loi de finances de 2023, malgré la promesse du ministre de l’Agriculture. Le panier anti-inflation lui succédera finalement, avant d’être mis de côté à son tour.

Renoncement et impuissance

La délégation de la gauche au Parlement européen (DGSE) a condamné cette annonce de Bruno Le Maire : « Face à une inflation de 25 %, le gouvernement français renonce à agir. Le chèque alimentaire n’est pas la solution miracle qui va tout régler mais il fait partie de l’ensemble des leviers à actionner pour lutter contre la précarité alimentaire. Bruno Le Maire montre son renoncement et son impuissance », réagit Christophe Clergeau, député européen socialiste en charge des questions agricoles et environnementales au sein de la délégation.

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